Vous avez créé votre institut de beauté ou vous exercez en tant qu’esthéticienne indépendante ? Félicitations ! C’est une aventure passionnante… mais aussi semée de démarches administratives et comptables. TVA, statuts, obligations fiscales, tenue des comptes… tout cela peut vite devenir un casse-tête.
Chez Kyonos, nous accompagnons de nombreuses professionnelles du secteur esthétique. Voici un guide complet et rassurant pour comprendre vos obligations comptables dès le début, éviter les erreurs fréquentes et piloter votre activité sereinement.
Sommaire
Quel statut juridique pour un institut de beauté ?
Le choix du statut juridique impacte directement vos obligations comptables, fiscales et sociales.
STATUT
COMPTABILITE
IMPOT
Micro-entreprise
EI (hors micro)
EURL / SASU
SARL / SAS
Ultra simplifiée
Comptabilité complète
Comptabilité complète
Comptabilité complète
IR – régime micro-BIC
IR ou IS
IS (ou IR max 5 ans)
IS (ou IR max 5 ans)
Exemple concret :
Sophie, esthéticienne à son compte, commence en micro-entreprise. Mais en 2 ans, elle dépasse le plafond de 77 700 € de chiffre d’affaires. Elle passe en EURL à l’IS, ce qui implique une tenue comptable complète… qu’elle n’avait pas anticipée.
Conseil Kyonos :
Dès que vous approchez les plafonds de la micro, anticipez le changement de régime pour ne pas être prise au dépourvu.
Quelles obligations comptables selon le statut ?
Voici un récapitulatif clair :
Micro-entreprise :
- Pas d’obligation de bilan comptable
- Tenue d’un livre des recettes et conservation des justificatifs
- Pas de déduction des charges réelles (car abattement forfaitaire)
Entreprise Individuelle au régime réel, EURL, SASU, SARL :
- Tenue comptable complète (livre journal, grand-livre, bilan, compte de résultat…)
- Déclarations fiscales (TVA, liasses fiscales, DAS2 si rémunération de tiers)
- Déclarations sociales selon le statut du dirigeant
Exemple terrain :
Julie gère un institut de beauté avec 3 salariées. En SASU, elle oublie de transmettre sa liasse fiscale dans les délais. Résultat : 150 € de pénalités + un stress inutile.
N’hésitez pas à consulter notre article sur les différences SARL/EURL et SAS/SASU.
La TVA dans les prestations esthétiques et un institut de beauté: attention aux seuils !
La plupart des prestations esthétiques sont soumis à la TVA à 20 %, sauf exceptions (certaines prestations à visée thérapeutique peuvent être exonérées dans un cadre médical strict).
Seuils à connaître :
- Franchise de base : 39 100 € (prestations de service)
- Seuil majoré : 57 100 €
👉 Dès dépassement du seuil, vous devez facturer la TVA, la déclarer, et la reverser à l’État.
Cas fréquent :
Une esthéticienne freelance dépasse le seuil en décembre mais ne s’en rend compte qu’en février. Elle doit régulariser rétroactivement la TVA sur 2 mois : perte sèche de trésorerie.
🔗 Voir les règles sur la franchise en base de TVA
Conseil Kyonos :
Mettez en place un suivi de chiffre d’affaires mensuel pour éviter les mauvaises surprises.
Charges sociales et rémunération : à bien anticiper
Le mode de rémunération dépend du statut juridique :
- Micro-entreprise / EI : cotisations sociales prélevées sur le CA (22 % environ)
- Société IS (EURL/SASU) : rémunération du dirigeant + cotisations sociales (URSSAF ou SSI)
Ne pas oublier :
- Les cotisations sociales sont obligatoires, même si vous ne vous versez pas de salaire (cas des SASU souvent oubliés)
- Le versement de dividendes en société nécessite un bilan comptable établi par un professionnel
Exemple terrain :
Sarah, en EURL, pensait pouvoir se verser uniquement des dividendes pour éviter les charges sociales. Son expert-comptable lui explique que les dividendes dépassant 10 % du capital social sont soumis à cotisations…
N’hésitez pas à consulter nos simulateurs
Tenir une comptabilité efficace : nos conseils
- Digitalisez votre facturation
Utilisez un logiciel conforme à la loi anti-fraude (ex. : Tiime, Indy, Evoliz…) - Classez vos justificatifs au fur et à mesure
- Tickets CB, factures fournisseurs, notes de frais
- Classement chronologique + numérisation = gain de temps pour le cabinet
- Anticipez vos échéances fiscales et sociales
Faites-vous un calendrier avec alertes : TVA, URSSAF, bilan… - Faites-vous accompagner dès le début
Même en micro, un premier échange avec un expert-comptable vous évitera des erreurs structurelles (choix du statut, mauvaise anticipation, absence de prévisionnel…)
Erreurs fréquentes chez les esthéticiennes : le retour d’expérience de Kyonos
Chez Kyonos, nous avons accompagné des dizaines d’instituts et indépendantes. Voici les erreurs les plus fréquentes :
Erreur fréquente
Conséquences
Ne pas déclarer la TVA après dépassement
Gérer seule la paie de ses salariées
Ne pas enregistrer les remises et bons cadeaux
Mauvais statut juridique
Redressement fiscal, pénalités
Mauvais calculs, litiges URSSAF
Écart de caisse, erreur de CA
Surcoût social ou fiscal
L’accompagnement Kyonos pour les instituts de beauté
Chez Kyonos, nous avons développé un accompagnement spécifique pour les indépendantes et salons esthétiques :
- Choix du meilleur statut juridique
- Mise en place d’un prévisionnel
- Suivi de la TVA et du seuil micro
- Gestion de la paie si salariés
- Tableau de bord personnalisé
- Accompagnement stratégique (développement, passage en société, franchise)
Et grâce à notre réseau de partenaires (avocats, spécialistes du droit du travail), nous proposons une vision 360° pour sécuriser tous les aspects de votre activité.
Conclusion
Vous l’avez compris : gérer un institut de beauté demande autant de rigueur que de passion. La comptabilité ne doit pas être vue comme une contrainte, mais comme un levier de pilotage pour sécuriser et développer votre activité.
Avec un bon accompagnement, vous pouvez gagner du temps, éviter les pièges et vous concentrer sur ce que vous faites de mieux : prendre soin de vos clientes.
